L’huile autrefois et aujourd’hui.

Varieties of olives

QUAND on parle d’huile végétale, à quoi pensez-​vous ?

À la substance employée pour assaisonner les salades et pour cuisiner ?

Connaissez-​vous également le rôle de l’huile dans la fabrication de médicaments, de parfums, de peintures, de margarine et de savon ?

Que savez-​vous de l’usage de l’huile dans le passé ?

Saviez-​vous que ce produit a une histoire très ancienne, qui remonte à des milliers d’années ?

Examinons cette substance d’un peu plus près.

L’huile est plus légère que l’eau et, au lieu de se combiner avec l’eau qui est plus lourde, elle flotte à la surface.

Le vieil adage qui dit : “L’huile et l’eau ne se mélangent pas”, décrit bien une des principales caractéristiques de l’huile.

L’huile végétale la plus couramment employée autrefois était extraite du fruit de l’olivier.

L’huile représente jusqu’à 30 pour cent du poids d’une olive mûre et jusqu’à 50 pour cent de la pulpe seule.

Si l’année est bonne, un olivier bien portant donne de 40 à 60 litres d’huile.

Cette quantité était suffisante pour couvrir les besoins en matières grasses d’une famille de cinq ou six personnes.

Dans l’Antiquité, l’huile d’olive avait de nombreux usages, ainsi que l’indique les livres anciens.

On l’employait en cuisine et en boulangerie, mais on s’en frottait aussi le corps après le bain.

Elle protégeait du soleil intense les parties exposées et gardait la peau souple

De même que le vin, on appliquait l’huile d’olive sur les coups et les blessures pour calmer la douleur

C’était aussi de l’huile d’olive qui brûlait dans les lampes.

Comment obtenait-​on l’huile d’olive ?

La meilleure huile était produite en pilant les olives dans un mortier jusqu’à ce qu’elles soient bien écrasées.

On mettait ensuite les fruits écrasés dans des paniers qui servaient de filtres.

Pour une huile de qualité courante, les olives étaient concassées dans un mortier ou un moulin à main.

L’huile la moins bonne était extraite de la pulpe qui restait après que les fruits avaient été écrasés dans le pressoir à olives ou à vin.

La pulpe pulvérisée était placée dans des paniers que l’on empilait entre les deux piliers du pressoir à olives.

Dans les paniers, la pulpe était soumise à la pression d’un levier.

L’huile à l’époque moderne

De nos jours, de même que dans l’Antiquité, les huiles végétales ont de nombreux usages.

On les emploie toujours dans les pommades et les médicaments.

Les huiles extraites des graines de carthame, de soja et de lin sont utilisées en peinture.

On se sert aussi de l’huile de lin pour faire de l’encre d’imprimerie, du linoléum et du vernis.

L’huile de coton et l’huile de sésame entrent dans la fabrication du savon.

Certains lubrifiants, résines, produits chimiques et parfums sont faits à base d’huiles végétales.

En outre, comme autrefois, l’huile d’olive et d’autres huiles végétales servent dans l’alimentation.

Actuellement, il existe trois méthodes principales pour extraire l’huile de fruits, de noix et de graines.

Il y a la pression hydraulique à froid, l’extraction par forte température et par pression, et l’emploi d’un solvant.

Dans le cas de l’extraction par solvants, la matière oléagineuse est moulue, chauffée à la vapeur et ensuite mélangée avec le solvant.

Après qu’il a libéré l’huile de la pulpe, le solvant est retiré.

Certaines personnes critiquent cette méthode, prétendant qu’un résidu du solvant peut demeurer dans l’huile et contribuer au développement du cancer chez ceux qui la consomment.

Cette méthode est cependant employée par les grandes huileries dans certains pays parce que c’est la plus efficace et la plus économique.

Après l’extraction, l’huile est généralement soumise à un procédé de raffinage qui lui enlève, entre autres, la chlorophylle, les vitamines A et E et des composés du phosphore.

Le raffinage rend l’huile légère et claire.

Du fait que le raffinage fait disparaître des substances précieuses, les personnes qui sont adversaires du sucre blanc raffiné et de la farine blanche préfèrent souvent l’huile non raffinée.

Beaucoup de gens aiment mieux les huiles végétales que les graisses animales comme la crème, le beurre, le saindoux et la graisse de bœuf et de mouton.

Ces graisses contiennent en effet du cholestérol, substance graisseuse qui contribue à durcir les artères.

De plus, les graisses animales sont “saturées” avec des atomes d’hydrogène, alors qu’en général les huiles végétales sont “insaturées”, ce qui signifie qu’elles sont plus facilement digérées et assimilées par le corps.

Parmi les huiles végétales employées dans l’alimentation, citons l’huile de carthame, l’huile de coton et l’huile d’olive.

C’est l’huile de carthame qui contiendrait le plus d’acide linoléique qui, pense-​t-​on, contribue à faire baisser le taux de cholestérol dans le sang.

La plus grande partie de l’huile de coton produite aux États-Unis se retrouve sur la table.

Elle sert à préparer la margarine, et on l’emploie pour la cuisson des aliments, la pâtisserie, l’assaisonnement de la salade ou la mayonnaise.

Beaucoup de cuisinières et d’amateurs de salade préfèrent l’huile d’olive à cause de sa saveur délicate et parce qu’elle est très digeste.

Les personnes qui doivent surveiller leur taux de cholestérol peuvent employer de l’huile de maïs.

Elles peuvent aussi mélanger le beurre et l’huile de carthame dans un mixeur afin de réduire la quantité de cholestérol qu’elles absorbent.

Il faut cependant noter qu’un produit à base d’huile végétale n’est pas nécessairement meilleur qu’un produit contenant de la graisse animale.

Dans son livre La nourriture est notre meilleur médicament (angl.), le docteur H. Bieler écrit : “Dans certains cas, au lieu de laisser les huiles comestibles insaturées et la margarine dans leur état naturel, le mercantilisme est de nouveau intervenu.

On a modifié le point de fusion de ces produits pour les faire ressembler au beurre ou à d’autres corps gras, on les a ‘enrichis’ avec des ‘vitamines’ synthétiques et on y a ajouté de l’acide glutamique, des colorants azoïques, du sel et des traces de beurre ou de crème pour leur donner une saveur spéciale.

En réalité, tous ces additifs tendent à saturer les hydrocarbures, de sorte que le produit final, agréable au goût et satisfaisant l’esprit du consommateur, n’est guère mieux que la graisse !”

Il conclut en disant qu’aussi longtemps que le foie est en bon état, la différence n’est pas grande si l’on mange des graisses animales naturelles ou des graisses végétales.

Un autre facteur dont on ne tient pas souvent compte, c’est que les graisses végétales deviennent saturées quand elles sont chauffées.

Plus souvent elles sont réemployées, comme friture par exemple, plus elles deviennent saturées.

Bien sûr, en ce qui concerne la nourriture, les opinions varient considérablement quant à savoir ce qui est bon ou nuisible.

Le mieux est d’être modéré en tout.

Il vaut certainement mieux manger des quantités modérées de graisses animales que des quantités excessives d’huile végétale.

Que ceux qui voudraient faire fi de la modération méditent cet ancien proverbe égyptien : “Un quart de ce que nous mangeons sert à nous faire vivre.

Les trois autres quarts font vivre les médecins.”

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Eric
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